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Nous sommes dimanche, journée choisie il y a 18 ans pour commencer une série de photographies (jamais abandonnée depuis) avec pour objet de réaliser chaque dimanche une photographie au thème libre et non prémédité, juste regarder l'autour, le dedans ou l'ailleurs (souvent si proche).
Les influences sont et ont été nombreuses et pas toujours photographiques. Parmi celles-çi, Gerhard Richter, artiste allemand dont je vous avais déjà parlé en mars 2009.
Je vous propose de consulter une partie de son site consacrée aux photographies peintes.
Pour vous aider à la compréhension de ce travail exposé en mars 2009 au Centre de la photographie à Genève, un texte très intéressant où il est dit: " La photographie d’amateur, de famille, « retient uniquement ce qu’il y a d’ensoleillé, c’est à dire le contraire de la misère, de la peine et de la mort », comme le formule le peintre. Cette « vie faussée » de la photographie, Gerhard Richter la rectifie avec le mélange de peinture qu’il y dispose..."
Mais Richter a aussi réalisé de la peinture photographique....
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Je ne vous présente pas Christian Botlanski, les attachés de presse de Monumenta pour l'exposition "Personnes" ont remarquablement réalisé leur travail. Je n'ai pas les chiffres de la couverture-média (exposition médiatique!) mais cela doit-être impressionnant. Dépasserons-nous les 140 000 visiteurs des précédentes expositions? Allez, arrêtons les quantités!
Je ne vous proposerai donc pas une avalanche de liens ou de chiffres, ni le making-off de l'exposition, ni une photo de l'exposition....
Liens : Centre Pompidou.fr, lunettesrouges.blog.lemonde.fr, lepoint.fr, desordre.net, rewired09.wordpress.com
J'ai attendu le dernier jour pour voir cette "grande" exposition et pour faire rapide je ne suis pas convaincu que la débauche de moyens, d'espace, de surexposition médiatique ... ait servi l'art de Christian Botlanski. Je pense que des espaces aveugles, architecturellement neutre conviennent mieux à des pièces qui seront elles aussi plus intimes, entrant plus individuellement ainsi en résonnance avec le spectateur.
En fait j'ai l'impression que Botlanski s'est adressé plus à un groupe, une collectivité qu'à des personnes, des individus. Mais je ne suis pas encore allé à l'exposition du MAC/VAL qui se tient jusqu'au 28 mars 2009. Chose à laquelle je vous encourage fortement ne serait-ce que pour faire un tour à Vitry-sur-Seine et vérifier que cette ville ne correspond pas à l'idée que l'on peut s'en faire à travers certains filtres médiatiques. Parole d'ancien vitriot!
Christian Botlanski a aussi été nommé pour représenter la France lors de la prochaine Biennale de Venise en 2011 mais certains dont Gael Charbau (Particules) et Stéphane Corréard (Salon de Montrouge) émettent quelques réserves sur le mode de désignation des artistes.
Cette photo a été réalisée début mars 1986 lors d'un accrochage à la galerie Crousel-Hussenot à Paris. J'avais attendu l'artiste plus d'une heure avant qu'il arrive. Un à peine "bonjour"; Christian Botlanski accordait alors moins de temps aux médias ou en tout cas au photographe que j'étais, pourtant je m'intéressais aux artistes contemporains bien plus que la généralité des médias d'alors...
Le peintre islandais Gudmundur Gudmundsson, dit Erro, expose à la galerie d'art graphique du Centre Pompidou "50 ans de collage" du 17 février au 24 mai 2010.
Erro, photographié lors de l'accrochage de sa rétrospective au musée d'art moderne de la ville de Paris en 1985.
Quelques liens: Galerie Louis Carré, figaro.fr, toutelislande.fr, monde-diplomatique.fr
Raymond Masson photographiée en octobre 1985 dans son atelier de la rue Monsieur Le Prince à Paris. Il travaillait alors à une sculpture appelée "La foule illuminée", le Centre Pompidou lui consacrait au même moment une rétrospective.
Sa sculpture "La foule" est visible au jardin des Tuileries à Paris.
Je suis depuis quelques temps, abonné au RSS de Culturebox, le site culturel en vidéo de la chaine France 3.
En accédant à ce site, vous découvrirez une multitude de vignettes, si vous cliquez sur une, celle-çi vous renverra à une vidéo d'un reportage concernant l'actualité culturelle en question. La fenêtre qui s'ouvre vous donnera d'ailleurs la possibilité d'une lecture en plein écran souvent d'une bonne qualité technique. Vous aurez aussi accès à des liens et le choix de partager sur facebook, d'exporter le lien sur votre blog/site ou de l'envoyer par mail. La notation ou l'ajout à vos favoris sont aussi en option.
Un encadré superposé vous donnera la possibilité d'effectuer une recherche par genre avec des mots clés. Hormis les nouveautés, vous aurez un lien vers la danse, théâtre, exposition, cinéma etc...Un agenda est aussi à votre disposition.
Si nous pouvons regretter que la photographie ne soit pas inscrite, rien ne vous empêche d'effectuer une recherche sur ce mot. Vous ferez comme moi de réelles découvertes. Bonne visite.
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C'était en septembre 1997, une commande: aller à l'hôtel Juan-Carlos 1er, rue de la Paix, rendez-vous avec Eric Cantona et Jean-Louis Bourdon.
Je débarque donc chargé de sacs, l'un avec le Mamiya RZ et ses accessoires, l'autre avec l'éclairage "Godard" et le sac de pieds et parapluies. Passer l'entrée, je me dirige vers la réception pour me présenter. Je ne sais pourquoi mais je sens monter la pression. Chargé comme cela on devient vite maladroit et comique. Un concierge attentionné, alors que j'ai déjà gravis plusieurs marches de l'escalier, me saisit alors du sac d'éclairage, le plus lourd, moi qui tentais un équilibre précaire, je me retrouve déséquilibré et dispersé sur le tapis. Un peu plus encore ridicule et stressé, je comprends que mon énergie se lasse du clown.
Devant la chambre de mon rendez-vous, je respire à fond et rentre après avoir frappé. Accueil chaleureux, mais chambre petite, rideaux et moquette de couleur verte, l'horreur. Cantona charmant mais directif me dit alors : "Bon, il faut faire vite, j'ai un avion à prendre, je vais à Marseille." Tout cela n'était pas prévu mais Cantona me donne quelques informations: "Je vais voir ma mère."
Vite, d'accord au point où j'en suis, un flash-parapluie, deux chaises et je commence à photographier Eric Cantona et Jean-Louis Bourdon ensemble, tout en jetant un oeil sur la pendule. Cela avance à une vitesse folle. Je n'ai pas d'idée et eux non plus, les tee-shirts blancs et cette chambre verte en anéantissent tout tentative. Je suis en pilotage automatique. J'essaye un "dos à dos", ça tient mais ne me donne pas pour autant confiance. J'ai besoin d'être en tête à tête, d'accrocher le regard, de ce moment magique de rapide éternité.
C'est maintenant, Cantona est pressé alors il est le premier. Assis en cow-boy, il croise les bras sur le haut de la chaise, il me regarde, calme, sans me mettre la pression mais il regarde aussi sa montre. Je le rassure, je fais le maximum. Il est concentré et son regard me donne confiance. En faisant la mise au point, j'en profite pour respirer profondément. Je suis bien, je ne voudrais pas que cela s'arrête. A part quelques indications, je me tais. Je ne suis pas fan de foot. Une fois fini le rouleau 120 de 10 vues, Cantona regarde à nouveau sa montre, satisfait, et me dit avec son accent : "T'es un prince."
Resté seul avec Jean-Louis Bourdon, je fais un autre rouleau. en tentant de modérer son apparente ironie.
C'est une petite histoire mais c'est le jour où je suis devenu un prince, pour trois secondes!
Eric Cantona est au théâtre Marigny dans "Face au paradis"
Un reportage sur culturebox.france3.fr
Un portrait dans liberation.fr
Un portrait dans lemonde.fr
Quel beau titre pour un photoblog! Voici une adresse importante pour qui s'intéresse à la photographie. Zoltan Jokay publie quotidiennement, dans une interface moderne et efficace, les photographies des photographes qu'il aime, parfois accompagné d'un texte, d'une réflexion ou d'un poème.
En ce moment, Zoltan publie des images de August Sander. Et je dois dire que j'attends impatiemment chaque jour son fil rss d'ailleurs je conseille de consulter directement son site et de ne pas rester dans l'interface de son agrégateur.
Zoltan a, au travers de ses choix, une réelle culture d'une certaine photographie, des photographes comme Gossage, Schmidt ne sont pas souvent évoqués sur le net, et tout récemment j'ai fait la découverte des splendides portraits de Judith Joy Ross.
Zoltan est aussi photographe, il revient de La Paz où il était en résidence d'artiste avec l'aide du Goethe-Institut. Vous pourrez voir ses images à cette adresse içi
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